Autant assumer tout de suite, j’aime les tops. J’en fais tout le temps, pour n’importe quoi. Alors pourquoi pas ici ? Peut-être qu’au détour d’un classement, vous découvrirez une petite pépite. Voilà, je me suis convaincu que cette idée était géniale, on peut passer à la suite. Mon premier top : Mes dix meilleures comédies.

10 : The League  de Jeff et Jackie Marcus Schaffer (2009- ?)

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Écrire une série sur une bande de potes qui joue au Fantasy Football, soit des ligues informatiques qui prennent en compte les performances des vrais joueurs lors des matchs, était une idée un peu beauf, il faut bien l’avouer. Pour les non-initiés, c’est un peu perturbant toutes ces références au sport roi des usa. Mais The League parle avant tout de beaufs, justement, et de ce qu’ils sont prêts à sacrifier pour le simple plaisir de gagner la ligue et chambrer les perdants. Elle pourrait être considérée comme une fiction de mecs un peu vulgaires, mais elle reste d’abord une formidable scène pour des comédiens tous brillants. La série est semi-scriptée, et laisse donc une large place à l’improvisation des acteurs. En résultent des trucs complètement improbables, des vannes sorties de nulle part et un côté imprévisible rafraîchissant. Et il y a Rafi aka el Cuñado (Jason Mantzoukas), personnage fou à lier. Un sommet d’irrévérence.

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 9 : Spin City  de Bill Lawrence et Gary David Goldberg (1996-2002)

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Spin City est une sitcom politique prenant place à New York, et nous plongeant dans l’équipe d’un maire complètement idiot et incompétent (Barry Bostwick), sans cesse sauvé par son bras droit Mike Flaherty (Michael J.Fox). Son équipe ne demeure pas en reste puisqu’elle s’intéresse à tout et n’importe quoi sauf à gérer une mairie. Moins fan du travail de Bill Lawrence après Spin city, notamment Scrubs ou Cougar Town. Mais la série réunit tous les ingrédients de la sitcom classique réussie : six saisons de bonheur, malgré le déchirant départ de Michael J. Fox rongé par la maladie et qui sera remplacé par Charlie Sheen.

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8 : The Office (uk) de Ricky Gervais et Stephen Merchant (2001-2003)

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David Brent (Ricky Gervais) est un des personnages les plus incroyables de l’histoire de la télévision. Voilà, c’est dit. Il est un looser patenté, qui essaie par tous les moyens d’attirer l’attention de ses collègues qui subissent blagues douteuses et chansons. Méchants, mais aussi plein de compassion pour leur personnage, Gervais et Merchant réalisent là un coup de maître. Il y aura beaucoup de remakes de par le monde, dont le plus célèbre est la version Us avec le génial Steve Carrell.

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7 : Cheers  de James Burrows, Les et Glenn Charles (1982-1993)

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Ah… Cheers, son générique inoubliable, son bar où se passe la quasi-totalité de la série, Ted Danson, Shelley Long, Kelsey Grammer… une sitcom pour laquelle j’ai une tendresse toute particulière. C’est nostalgique, romantique et extrêmement drôle, bien qu’un peu inégal, normal pour une fiction qui a duré 11 saisons pour 275 épisodes. Pour l’histoire, on y retrouve un jeune Woody Harrelson, qui effectuait là ses débuts. Un des plus gros succès de la télévision américaine, puisque le series finale a été suivi par près de 85 millions de téléspectateurs. Seul MASH a fait mieux. En découla  un spin off, centré sur Frasier (Kelsey Grammer) qui lui aussi se poursuivra pendant 11 ans (1993-2004).

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6 : Friends  de David Crane et Martha Kaufman (1994-2004)

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Sûrement la sitcom la plus louée de par le monde. Je ne suis pas fan de tout, notamment des dernières saisons qui semblaient un peu forcées et redondantes, mais force est de constater que c’est une réussite du genre. Crane et Kaufman ont su donner à ces individualités archétypales, une personnalité unique au fil des épisodes. Rachel, Monica, Ross, Chandler, Joey et Phoebe resteront dans l’histoire de la télévision et la série dans le cœur de beaucoup.

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5 : Louie  de Louis C.K (2010- ?)

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Comédie dépressive, qu’on peut comparer dans la forme à Curb Your Enthusiasm et Seinfeld auxquelles elle doit beaucoup. Louie trouve sa singularité dans l’écriture de Louis C.K, sa manière de diffuser un malaise constant, l’angoisse du personnage quant à son avenir, ses relations amoureuses, un spectacle qu’il doit faire ou la garde de ses enfants. La série réserve de grands moments vraiment drôles, mais ce qu’on retient, c’est le spleen de Louie, la poésie qui en découle. Louie C.K, Baudelaire, même combat ?

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4 : Eastbound and Down  de Jody Hill et Ben Best (2009-2013)

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Un des hommes les plus beaufs et cons de l’univers devient en quatre saisons une figure attachante et aimable pour des millions de téléspectateurs. C’est le tour de force d’Eastbound and Down, qui sous sa grossièreté et lourdeur de façade cache des trésors de finesse et de tendresse. Une grande comédie, avec un Danny McBride au sommet de son art, et des caméos de Will Ferrell et Matthew McConaughey, excusez du peu.

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3 : Curb Your Enthusiasm  de Larry David (2000- ?)

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Quand Larry David s’écrit un alter-ego horrible avec les gens et qui se fourre toujours dans des situations les plus gênantes qui soient, ça donne Curb Your Enthusiasm, véritable chef-d’œuvre qui provoque l’hilarité autant qu’un énorme malaise. Cultivant cette attente de l’inévitable mot de trop de Larry, la série se montre d’une méchanceté de tous les instants. Incontournable.

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2 : Community de Dan Harmon (2009-?)

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Surpris moi-même de la classer si haut dans mon top. Pourtant, Community en 5 saisons et 97 épisodes a pris une place assez spéciale dans mon petit cœur de sérivore. Peut-être parce qu’elle titille ma fibre 80’s et geek, ou qu’elle se sert de la pop culture comme ressort comique. Surement parce qu’au travers de ce groupe de personne qui n’a rien en commun et qui reste soudé malgré tout, on retrouve un peu de Seinfeld, la tendresse en plus. Métadiscursifs, intelligents et rythmés certains épisodes relèvent du chef-d’œuvre. Dan Harmon apporte sa fantaisie et son sens de l’absurde et tente des choses jamais vues dans une sitcom, notamment en multipliant les épisodes concept (le paintball, les dessins animés, le donjons et dragons…)

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1 : Seinfeld de Larry David et Jerry Seinfeld (1989-1998)

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Ceux qui me connaissent bien le savent : je voue un culte indéfectible à Seinfeld. Comment peut-il en être autrement ? Pour une série « à propos de rien » comme le rappel souvent les créateurs, Seinfeld est devenu un phénomène de société incroyable, avec des expressions rentrées dans le langage courant américain et des épisodes qui restent cultissimes pour toute une génération. Elle fait partie des rares sitcoms que je pourrais regarder plusieurs fois par an sans me lasser. Jerry, Elaine, George et Kramer incarné par des virtuoses de la comédie (Jerry Seinfeld, Julia Louis-Dreyfus, Jason Alexander et Michael Richards) sont des personnages tous détestables, qui par bêtise ou égoïsme se mettent dans des situations inimaginables. Certains épisodes (The Bet, The Outting) n’hésitent pas à bousculer les conventions, du genre, mais aussi de la société. Même son thème musical, constitué d’un solo de basse est génial. D’ailleurs, c’est ma sonnerie de portable, CQFD.

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Jérémy Coifman.

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