Lost : There’s no place like home

Posté le 23 septembre 2014 par

Cette semaine, Lost a dix ans. Le 22 septembre commençait la série qui allait passionner des millions de téléspectateurs dans le monde. Après six saisons et une fin qui a divisé, Lost garde une place très spéciale dans mon coeur.

Quand le vol oceanic 815 s’écrase sur une île mystérieuse, on est loin de se douter de ce qui nous attend. On prend connaissance d’une bande de personnages stéréotypés, mais charismatiques, on tâte le terrain comme eux et on s’exclame comme Charlie Pace  » Guys, Where are We? ». Après deux heures d’un pilot exemplaire, on vibre déjà. Mais plus important, notre imagination est en totale roue libre. Lost la machine à fantasme se met en route et le voyage sera inoubliable.

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Que me reste-t-il de Lost, quatre ans après le series finale, dix ans après son commencement ? Pourquoi est-elle restée si importante ? Je crois que Lost a réveillé quelque chose qui sommeillait. Une excitation de seriephile que j’avais un peu perdu il faut dire. Finalement, 2004 a été une renaissance sérielle. Avant Lost, je n’avais jamais téléchargé un épisode de série ni connu une pareille exaltation.On était des centaines de milliers, sur les forums à s’échanger nos théories, livrer nos émotions et se disputer comme des gamins parce que quelqu’un avait lâché des spoilers. Le jour d’un season finale ou d’un épisode important, l’excitation était telle que je n’en dormais pas. Lost a réveillé en moi le gamin avide d’aventures, et m’a redonné le gout des séries télé, passion qui s’était un peu endormie.

Sawyer, Locke, Hurley, Kate, Jin et les autres étaient comme des amis qu’on retrouve chaque semaine avec un plaisir non dissimulé, vraiment. Pas que je sois quelqu’un de solitaire non, ce n’était pas une vie fantasmée, juste une impression de réconfort, une chaleur qui envahissait mon coeur quand j’entendais le fameux « Previously on Lost ». Le feuilleton n’a jamais été aussi beau depuis Twin Peaks. Je dormais Lost, je mangeais Lost, je parlais Lost. La série faisait véritablement partie de mon quotidien. Elle était devenue un rendez-vous incontournable, une sorte de culte, de grand-messe qui nous rassemblait tous.

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Quand la série s’est terminée, que Jack a refermé les yeux, quand le dernier Lost blanc sur fond noir s’est effacé, quelque chose était brisé en moi. Enfin je réalisais que c’était terminé. Plus que l’émotion de la séquence finale, je pleurais également parce que c’était la fin d’une ère. Jamais peut-être je n’allais connaitre pareil attachement, pareil frisson. Et c’est un peu vrai aujourd’hui. J’aime passionnément les séries télé, elles me font toujours autant vibrer, mais jamais je ne ressentirais une pareille sensation de vide quand une série se termine. J’ai pleuré à chaudes larmes, comme jamais devant un écran de télévision. Je disais au revoir à des personnages qui n’étaient plus des stéréotypes, mais des protagonistes profonds et nuancés. Lost est une série culte, et ce final tant controversé n’y change rien, au contraire, elle sublime la série. Ce lieu où les personnages se retrouvent, ce n’est pas le paradis chrétien ni un purgatoire d’ailleurs. C’est juste une vision magnifique de notre lien avec la série et son univers. Quoi qu’on fasse où qu’on aille, on finira par les retrouver, cette séparation est inévitable, mais pas définitive. En fêtant les 10 ans, ce final prend encore plus de sens. Peu importe le temps, Lost et ses personnages n’ont pas pris une ride, on vibre,on pleure, on se sent chez soi. There’s No Place Like Home…

Jérémy Coifman.

 

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