Profiler- episode 2 : Cristina Yang (Grey’s Anatomy)

Posté le 2 juin 2014 par

Episode 2 de la rubrique Profiler, avec Cristina Yang, personnage emblématique de la série Grey’s Anatomy, qui entamera à la rentrée prochaine sa onzième saison.

Attention quelques spoilers sur la destinée du personnage.

 

Après dix ans de bons et loyaux services, Cristina Yang  quitte la scène mouvementée du Seattle Grace Hospital. Dans une série aussi ancienne dans laquelle il reste autant de rescapés des premiers temps, cela fait forcément figure d’évènement. Mais encore plus quand il s’agit de dire au revoir à un véritable monument du paysage audiovisuel américain.

grey's cristina yang

Cristina Yang ( Sandra Oh)

On peut ne pas aimer Grey’s Anatomy, trouver ses dramas trop appuyés, ne pas gouter aux joies du soap et en avoir assez de la coupe de cheveux impeccable de Dr McDreamy. Mais impossible de rester insensible à Cristina Yang. Parce qu’elle représente celle qu’on adore détester, celle qui va toujours trop loin, qui est trop intelligente et brillante pour ce monde. Cristina Yang est le Dr House de Grey’s.

Bien sûr, elle est plus que cela, bien sûr elle a un cœur sous sa carapace de cynisme et bien sûr on va l’aimer à la folie. Cristina est le grain de sable. Elle empêche souvent Grey’s Anatomy de sombrer dans la mièvrerie, parce qu’elle déteste ça.  Elle n’a qu’à lever ses petits yeux moqueurs pour faire basculer une scène.

cristina

Le regard de Cristina Yang. C’est ce qui va manquer à Grey’s Anatomy. Son air de droopy autant que sa vision unique des choses. Car le personnage de Yang a évolué, sans se renier. Elle n’est pas devenue une parodie d’elle-même comme a pu l’être Gregory House. Elle s’est ouverte au monde, elle s’est refermée aussi, souvent. Mais elle est au fond restée la même. Une femme forte, fonceuse et extrêmement touchante.

Cristina Yang émeut. Car ce qu’elle renvoie aux autres n’est pas forcément sa véritable nature. On se reconnait un peu tous dans ce personnage. Elle, qui au fond, souhaiterait être reconnue pour ce qu’elle fait sans pour autant vendre son âme, qui voudrait comme tout le monde être aimée, mais qui n’est pas prête pour autant à tous les sacrifices. Ce qu’elle a traversé pendant dix saisons, on l’a vécu avec elle, peut-être plus que les autres protagonistes. Cristina est humaine, Cristina est un peu comme nous.

7.21 cristina

Au fond on aimerait tous l’avoir comme amie, même si elle a mauvais caractère, que sa détermination l’éloigne souvent des autres. Car elle est fidèle et aimante, et malgré tout toujours présente. Nous aussi. On l’a vu s’émanciper, garder le cap, devenir enfin le médecin qu’elle voulait être. Le Seattle Grace ne lui suffisait plus. Elle devait aller plus loin. Shonda Rhimes, la créatrice de la série a choisi la bonne porte de sortie, sans les drames habituels. Elle a opté pour le happy end que son personnage mérite, tout en laissant une place pour des retours en guest. C’est parfait.

Cristina part vers de nouveaux horizons, avec toutes les responsabilités et les jouets dont elle rêvait. Elle nous laisse un peu orphelin, mais on ne lui en veut pas, elle le mérite. Mais on ne peut que finir cette saison dix le cœur lourd, on ne reverra plus le regard malicieux de Cristina Yang se lever sur Meredith, on n’entendra plus les sarcasmes et les bons mots jetés à la figure du Dr Karev, il n’y aura peut-être plus de piment dans Grey’s Anatomy. On finit le cœur lourd, mais le sourire aux lèvres. L’amitié entre Meredith et Cristina, c’est un peu la nôtre. Plutôt que dans les larmes, c’est en dansant qu’on laissera s’en aller Yang. Au revoir, et reviens-nous vite.

Jérémy Coifman.

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