The X-Files- Numéro 3 : Lois et Clark, les nouvelles aventures de Superman

Posté le 9 mai 2014 par

Numéro 3 pour The X-Files, comme le temps file. Cette semaine, une série adorée des Français puisqu’elle est encore diffusée sur de nombreuses chaines de la TNT : Lois et Clark : Les nouvelles aventures de Superman.

En cette semaine d’annonce d’une nouvelle fiction tournant autour de Batman et de son univers sombre, je me suis demandé quelle série j’allais aborder pour coller à l’actualité. Parler de Batman avec Adam West aurait été trop simple. J’ai finalement opté pour le kitsch des années 90, celui le plus cher à mon cœur, car il a bercé mon enfance. Comme le hasard fait bien les choses, on fête en ce moment les vingt ans de la première diffusion française de la série. C’était sur M6, à l’époque où elle enchantait nos soirées avec X-Files ou Les Contes de la crypte. Trois ans plus tard, la fameuse trilogie du samedi naîtra. Mais tout ceci est une autre histoire.

Lois Lane (Teri Hatcher) et Superman (Dean Cain)

Lois Lane (Teri Hatcher) et Superman (Dean Cain)

 Nous sommes en avril 1994, pour la première fois, le générique de Lois et Clark se lance, avec sa musique faisant ouvertement référence aux films de Richard Donner et des extraits des personnages en situation. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le générique donnait le ton, et violait littéralement la rétine. Avec ses couleurs flashy et ses effets spéciaux, on se croirait face à un nanar fauché. C’est un peu le cas il faut bien l’avouer.

Pourtant sur Abc, chaine diffuseuse originale, on était à la pointe du progrès : incrustation sur fond vert, morphing, duplication d’acteurs, on envoyait du lourd à chaque chapitre, pour notre plus grand plaisir. Un épisode de Lois et Clark est une sorte de trip sous acide où tout le monde s’est donné le mot pour vous faire ressentir des choses inimaginables. Les costumes sont affreux, rappelant les plus belles vestes fluo de Rob Estes dans Les dessous de Palm Beach, tandis que les coiffures vont de la choucroute 80’s pour les méchantes et le look George Michael période Wham pour les hommes. Niveau scénario, on atteint des sommets. Deborah Joy Levine, la créatrice, veut rendre hommage au comic book et aux films. Clark Kent (Dean Cain) se révèle être un magnifique benêt et Lois Lane (Teri Hatcher) est insupportable, bien que sexy, beuglant sans arrêt et demeurant incapable de reconnaître l’amour, sauf lorsqu’il porte un slip rouge. La série lance de belles pistes avec l’arrivée d’un Lex Luthor machiavélique et charmeur interprété par John Shea, qui en fait des tonnes. On ne lui en veut pas, ils sont tous sur ce mode, hormis Dean Cain, qui ne doit pas avoir plus de trois expressions. D’ailleurs, après Lois et Clark, l’acteur a sombré, pour finalement tomber dans l’oubli. Pour ma part, au diable Henry Cavill et Christopher Reeve, depuis Cain il n’y a qu’un Superman.

Perry White (Lane Smith)

Perry White (Lane Smith)

L’esthétique de la série fait penser à Main Street de Disneyland Paris : tout sent à dix kilomètres le carton-pâte. De la coupe de cheveux de Perry White (Lane Smith) au moindre téléphone des bureaux du Daily Planet. En résulte une sensation incroyable, on a l’impression d’évoluer dans une dimension parallèle où toutes les choses de bon gout ont été rayées de la carte ou prohibées. Deux ans avant les pérégrinations de Quinn Mallory dans Sliders, on goûtait déjà à l’uchronie avec Lois et Clark.

 Ma femme, fan parmi les fans me répète souvent que je suis trop dur avec la série, surtout parce qu’elle fait preuve d’une mauvaise foi absolue en matière de série télé. Mais si j’en parle aujourd’hui ici, c’est bien parce que je l’aime bien au fond. Elle déverse par litron sa guimauve et assume son n’importe quoi avec aplomb. J’avoue m’être passionné pour les nouvelles aventures de Superman et ne rechigne jamais à regarder un épisode qui passe sur France 4 ou Gulli quand je tombe dessus. L’appel de la mauvaise télévision est irrésistible.

Jérémy Coifman.

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