The Walking Dead S05E05 : Self Help

Posté le 10 novembre 2014 par

C’est une habitude désormais, voilà la petite critique hebdomadaire de l’épisode de The Walking Dead, dont l’évolution positive me surprend de plus en plus. La série parviendra-t-elle à devenir régulière ? 

Cet article contient ÉVIDEMMENT quelques spoilers sur les épisodes précédents et l’épisode du jour !

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Après un épisode centré sur Beth, mais surtout d’autres survivants et un autre mode de fonctionnement, le récit s’attache aux plus récents membres du groupe, à savoir Abraham et sa petite bande, qui veut se mettre en route pour Washington, en bus.

TWD

Il était temps de donner au brillant Michael Cudlitz (Southland) l’importance qu’il mérite au sein du cast, et cet épisode met en lumière les fêlures d’un personnage qui devient de plus en plus attachant au fur et à mesure qu’il se dévoile. La série suit davantage le comic book dont elle s’inspire, tant et si bien que le lecteur a souvent une petite longueur d’avance sur les évènements. Mais cela ne gêne en rien le visionnage, car les auteurs semblent enfin pouvoir marier l’action zombiesque et le développement des personnages.

Cet épisode s’intéresse donc à Abraham, dans une structure lostienne en centric qui a donné même dans les moins bonnes saisons de très bons épisodes (le chapitre sur Merle en saison 3, d’ailleurs écrit par Gimple, actuel showrunner) . On y voit par touche le passé tumultueux du militaire, qui dévoile qu’Abraham est un personnage aussi fragile et tourmenté que les autres. Self-Help traite de cette fragilité et cette faiblesse, qui se propagent autant que les Walkers et qui ne doivent pas être vues, senties par les autres sous peine de grand danger. Même si le monde n’est plus ce qu’il était, les apparences sont toujours aussi importantes.

twd2

Le rythme est très lent dans Self-Help, ce qui ne plaira pas à certains, mais il diffuse une angoisse et une mélancolie qu’on retrouvait dans les premiers épisodes, notamment le formidable pilot de Frank Darabont. Même si le spectateur n’est pas lecteur du comic-book, il a un temps d’avance sur les personnages, il sait que les choses ne se passeront pas comme prévu, que l’espoir est vain, que la souffrance est sans fin… et que la série va continuer sur cette voie, avec ce rythme lancinant. The Walking Dead doit être une errance sans fin, un long enfer. Quand le camion est arrêté sur la route, que les personnages/spectateurs sont dans l’attente Eugene (Josh McDermitt) lit The Shape of Things to Come d ‘H.G Wells, comme pour prévenir que la série ne changera pas, que le futur de la série est là, dans ce long et lent cauchemar, aux accès de violence traumatisants. Mais aussi prévenir le spectateur que leurs attentes ou spéculations sont peut-être erronées. Les auteurs jouent avec le public et la perception qu’ils ont de la série. Ils ont enfin pris la mesure de leur considérable succès et tentent par petites touches des clins d’oeil appuyés aux fans (le discours sur le mulet d’Eugene).

Bien sûr la série doit garder le spectateur en éveil et proposer aux amateurs de gore et d’horreur les tripailles qu’on est en droit de réclamer d’une série avec des zombies. Cet épisode répond bien aux attentes, avec notamment une scène assez jouissive sur le camion de pompier. Surtout, la violence devient routinière, les coups de couteau , les massacres de Walkers ne choquent plus, nous sommes rôdés à l’exercice. Cette saison 5 restitue avec plus de réussite la routine, le mal-être et la violence dans ce nouveau monde.

Michael cudlitz

La révélation finale appuie tout ce qu’il s’est passé durant les cinq premiers épisodes, confirme les sentiments de doute et de perdition des personnages, et prouve que même sans la surprise la scène fonctionne. Quand les acteurs sont impliqués, que la mise en scène et l’écriture ne sont pas en retraits, The Walking Dead peut enfin prendre une autre dimension. Scott M. Gimple continue de surprendre et avec le temps installe vraiment sa patte. Désormais, j’attends avec impatience les prochains épisodes. Cette saison se révèle vraiment surprenante…

Jérémy Coifman. 

 

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2 commentaires pour “The Walking Dead S05E05 : Self Help”

  1. Épisode très sympa une nouvelle fois, avec un Cudlitz toujours aussi excellent (vu comment il a porté Southland sur ses épaules, j’espère, n’ayant pas lu les comics, le voir le plus longtemps possible dans la série).
    Et puis la révélation finale est la bienvenue : je me demandais justement en cours d’épisode combien de temps ils allait trainer ce point donc le traitement me paraissait peu crédible (même si j’avais envie d’y croire).

  2. […] le centric sur Beth et Abraham, on s’intéresse à Carol (Melissa McBride) , un des personnages les plus intéressants et dont […]

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